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La Voix du Nord en visite au Hangar Vintage

11 août 2019 | Revue de presse

Le Hangar Vintage, à Béthune, c’est la malle aux trésors des fans des seventies

Un grand merci à Isabelle et à la Voix du Nord pour cet article 🙂🌻

Rue de Souchez, sa façade ne paie pas de mine. Pourtant, les 500 m2 du Hangar Vintage réservent de belles surprises aux amateurs des seventies. Il n’ouvre qu’un week-end par mois mais les connaisseurs ne le ratent jamais : ils y viennent de toute la région et même de Belgique.

Dans les petites rues du quartier de la gare, à Béthune, les fins de semaines ronronnent… sauf le deuxième week-end du mois. Ces jours-là, des automobilistes, pas tous immatriculés dans le « 6-2 », densifient le trafic, entre les familiers qui tournent franco là où il faut et les néophytes qui demandent la route aux passants. Destination commune : le 73 rue de Souchez. Une façade banale, à une guirlande multicolore près. Pourtant, derrière, c’est une plongée directe dans les 70’s, et dans la torpeur de la mi-août, la douce agitation qui y règne en est réjouissante. Deux salles déroulent.

« Ce Hangar Vintage, c’est une entité à part entière, un lieu pour se retrouver comme entre copains. »

 

500 m² de trésors : des vêtements colorés « de 5 à 50€ mais à ce prix ça peut être un manteau en laine de lama », bref, du beau ; des habits plutôt féminins (les fournisseurs en sont plus riches), du Nylon , du vrai, du polyamide, des sacs, de la déco…

Juliette Monsauret, toilette subtilement 70’s et turban joliment noué sur la tête, vous accueille d’un café et sur le tourne-disques, il y a du Claude François. Native de Nœux-les-Mines et désormais Normande, la jeune femme de 33 ans revient une fois par mois pour ouvrir cet entrepôt auquel elle ne connaît pas d’équivalent « dans le triangle Lens-Béthune-Arras ». Même, la réputation du Hangar Vintage, né en octobre 2018, porte assez loin pour qu’on y croise une Belge, des Lillois… « Hier, j’ai reçu des Anglais. Des Hollandais aussi parfois. » Chacun farfouille, discute dans une langueur bienvenue, ça peut durer « deux ou trois heures ».

DES TOUCHES ORANGE

Elle est heureuse dans ce lieu conforme à l’idée qu’elle s’en faisait. « Il y a quatre ans, j’ai créé mon entreprise, 70 ‘s Market. » Dans sa caravane, elle court les salons et vit de sa passion. « Ce Hangar Vintage, c’est une entité à part entière, un lieu pour se retrouver comme entre copains. » Elle-même tient son goût des 70’s de ses parents. « Et je m’étais toujours dit que quand je serai grande, j’aurais un magasin » Un jour, elle a repéré l’annonce sur Internet. « Quatre jours après, j’avais les clés. »

Elle a fait le choix de n’ouvrir qu’un week-end par mois et ça marche. « Un bon week-end, je vois jusqu’à 200 personnes » qui repartent rarement les mains vides. Elle n’est pas seule à les accueillir. La partie déco, ce sont des amis qui la gèrent : Bruno Devynck travaille en centrale nucléaire mais avec son épouse, il adore accumuler les belles vieilleries. Pour faire plaisir à Juliette, ils ont transporté à Béthune un délicieux mélange de téléphones, moulins à cafés électriques, couturières, vélos… Ici et là, des touches orange, forcément, « Qui plaisent beaucoup », comme ce cendrier au design familier. « On s’est aperçus que beaucoup de gens vivaient dans cette ambiance 70’s ».

Juliette Monsauret a 33 ans mais garde de son histoire familiale un goût prononcé pour la douceur de vivre des 70s.

 

DES CLIENTS AUX PROFILS VARIES

Johann a la mine ravie de celui qui vient de trouver son bonheur. Il est venu en voisin, de Vendin. Un look contemporain mais un goût prononcé pour les 70’s. « Nous avons retapé une caravane et là, j’ai repéré quatre fauteuils » en osier qui iront très bien dans leur grand jardin. Quadra, il vit dans « une maison moderne » mais se sent malgré tout « nostalgique de cette époque. On a l’idée de se faire un coin vintage ». On, c’est lui, son épouse et sa fille, parce que le fiston, « il s’en fout ! » Et ce hangar ? « C’est une bonne idée, atypique ! »

Séverine (en photo), elle, arrive de Lille et goûte à ce lieu. « Ça me rappelle ma grand-mère ». Elle est en fauteuil roulant et si elle est là, c’est parce qu’elle est membre de l’association dunkerquoise AREFH Nord. D’autres adhérents vont arriver, à eux de puiser dans le stock de vêtements pour un shooting photos qui aura lieu ici même : Juliette a tout de suite accepté. Le but, explique la présidente Cyrille Morelle, « c’est de montrer que la mode est accessible à toutes les femmes », fines ou rondes, handicapées ou non.

Isabelle Mastin

La Voix du Nord

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